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8 avril 2017- L’évasion de Patrick Gibbs. Un mot sur une démarche historienne

Dans le cadre de l’assemblée générale du Comité d’Histoire du Haut-Pays qui s’est déroulée le 8 avril 2017 à Hucqueliers, René Lesage a expliqué comment il avait pu travailler sur un problème d’histoire: l’évasion d’Edwards Patrick Philips Gibbs, abattu près de Fruges le 9 juillet 1941, de retour en Angleterre le 17 septembre.

Il a exposé les diverses sources qui ont permis de retrouver les moments de son évasion, rares témoignages oraux, documents provenant des archives britanniques, récit de l’évadé lui-même, travaux d’historiens. La planète Internet fut largement sollicitée pour retrouver tous ces documents, ainsi que les contacts britanniques que l’auteur a pu nouer (merci en particulier à Keith Janes). Le récit de cette évasion est à replacer dans son contexte historique, celui de la guerre aérienne qui se développe dans le ciel du Pas-de-Calais en juin 1941, celui de la Résistance (réseaux d’évasion encore balbutiants, mais efficace quand on peut les trouver,  d’où l’importance des occasionnels, de la Résistance-réflexe).

L’évasion de Gibbs et ses suites montrent aussi l’importance pour les services britanniques, pendant l’été 1941, de récupérer ses pilotes expérimentés, guerre aérienne oblige, ce qui fait que le retour de Gibbs s’est fait rapidement sur deux mois et que le pilote eut le privilège d’être reçu par Winston Churchill lui-même, avide d’entendre son histoire et d’apprécier ainsi les efforts qui étaient menés par la Résistance française dans le domaine de l’évasion, activité qui se révèlera rapidement périlleuse, à cause des grandes trahisons qui vont bientôt se profiler.

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