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2 avril 2017: Aperçu sur la Résistance en Pays de Noeux

Le dimanche 2 avril 2017, en la salle des fêtes de Noeux-les-Mines, et dans le cadre de l’assemblée générale du Comité départemental des Combattants Volontaires de la Résistance du Pas-de-Calais, René Lesage a évoqué la Résistance dans les treize communes qui forment l’actuel canton de Noeux.


Ce territoire, marqué par la mine et l’industrie, par la présence d’une société majoritairement ouvrière avec une forte immigration polonaise, par l’opposition politique parfois virulente entre communistes et socialistes, a vu se développer une résistance diversifiée. La résistance communiste, à travers toutes ses composantes, y occupe sans doute la plus grande place. Elle privilégie tout d’abord le combat social (à l’encontre de Vichy) avec un premier point d’orgue au moment de la grève des mineurs de mai-juin 1941. Elle devient peu à peu antiallemande et après le 22 juin 1941, elle multiplie l’action directe, à base de sabotages et plus rarement d’attentats contre les personnes. Elle est durement réprimée dès juin 1941 et nombre de ses protagonistes sont fusillés ou déportés.
Le leadership communiste n’exclut cependant pas le développement d’une résistance gaulliste caractérisé par l’aide aux aviateurs et à compter de 1943 par le développement des grands mouvements comme l’Organisation Civile et Militaire, Voix du Nord et le POWN, d’obédience polonaise.
Fortement réprimée, dans toutes ses composantes, la Résistance se reconstruit sous le sceau de l’unité au début de 1944. Quatre grands courants la composent alors: les FTP, Voix du Nord, le réseau Sylvestre Farmer et le POWN. Avec le débarquement, cette résistance passe plus visiblement à l’action: affaire du bois de Bourlon (11 juin 1944), multiplication des sabotages pendant l’été chaud de 1944, combats de la libération menés par des FFI de plus en plus nombreux, mais mal armés.
Après la libération, la Résistance s’empare du pouvoir (comité locaux de libération, épuration des municipalités), et un petit nombre de FFI rejoint l’armée de Delattre, voire la division blindée polonaise.

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